Décidement, 2011 ne m'épargnera pas !

 Si un jour, je doute encore de mes ressentis, de mon intuition, de mes "flashs" je vous invite volontier à me mettre une grosse claque dans la tête !

Dans l'article "bribes" écrit en juin de cette année, j'avais déjà essayé d'en parler ici, mais je m'étais dis qu'il vallait mieux mettre ça sur de la parano. J'y ai donc juste fais allusion histoire de me souvenir de la date le cas échéant.

Et bien voila qui me conforte (et ne me réconforte pas malgré tout) que j'ai un 6 ème sens pas trop mal développé (enfin parfois et surtout quand il sagit de mes relations amoureuses)

Une fois l'intuition imprimée dans mon petit cerveau, Docteur Dewi met ses marques et repères afin de délimiter la zone. Et, tel un detective, cherche l'erreur, l'indice, la vérité.

Une fois trouvée, je cherche encore histoire de bien affirmer et ne plus me dire que je suis complètement dingue.

Et puis un jour, le moment est venu, plus aucun doute n'est possible et bardaf c'est l'embardée !

Mo a eu une relation avec mam !

Waouw c'est choquant rien qu'à l'écrire lol

J'en ris, jaune, mais ce n'est pas tellement risible. Pourtant, c'est comme ci ça ne me touchait pas.

Bien sûr ça me touche profondément, mais peut être que ma mémoire selective a déjà fait le travail, peut être que, étant déjà au courant, je m'y était préparée, peut être aussi que je me dis que c'est ainsi, qu'on ne peut pas l'expliquer (et eux non plus) et que de toute façon ça ne changera rien que je m'effondre puisque je me relèverai quand même.

Bien sûr quand on est sur le fait et qu'on les découvre, on a les nerfs, la rage, la haine, mais dans mon cas, c'était plus théatral que réel. Mon égo en a prit un coup, pourtant ils devraient me connaître et savoir que je sais sans même le voir.

Ensuite arrive mon côté analytique, le besoin de comprendre pour analiser, cerner, identifier, gérer.

Le mental chez moi fonctionne plus que le sentimental (bien que je sois très sensible, c'est mon cerveau qui gère en premier et dicte le reste).

Je suis ainsi, mais je n'avais pas encore vu que cela était si important dans ma vie et mon mode de fonctionnement. Je pensais être quelqu'un d'émotif, à qui le coeur était le moteur. Et bien tout dépend de la situation.

Alors qu'ai je fais ? comment ai-je réagis ? et bien j'ai juste tiré profit de la situation pour remettre une ou deux chose au point. La première étant l'existance de Sam dans ma vie depuis bientôt 8 ans. Puis comprendre et leur dire que la façade qu'ils voient (ou du moins celle que je veux bien leur montrer) n'est pas totalement conne.

A présent Dewi redevient Dewi que ça plaise ou non. J'ai décidé qu'à être comme on veut que je sois, je ne suis plus à ma place et que ça a trop duré. En gros je me suis dis "tout ça pour ça?" J'ai été gentille, je n'ai pas fait de vague, je me suis souvent retenue de dire tout haut ce que je pensais et d'être docile et bien à présent c'est finit. C'est à prendre ou à laisser, mais je ne ferai plus de concéssion vu le peu de reconnaissance que j'en ai.

Ca, c'est fait et ça fait du bien.

Ensuite, et après une grosse bataille (toujours inachevée) avec mon petit coeur -parce qu'on me voit comme quelqu'un de fort, mais ce n'est qu'une façade que je veux que l'on voit histoire de ne pas me fair démolir- mam est retournée vivre chez elle.

Honnêtement ça me fait du bien de retrouver enfin un peu d'air car être à l'étroit en soi et en plus ne pas avoir 2 minutes de solitude dans la journée pour se retrouver avec soi-même, je n'en pouvais plus.

Mais le problème c'est que mon petit coeur lui en souffre. En fait, je m'imagine la tristesse qu'elle peut ressentir et ça me fais mal. J'ai mal pour elle. Je me sacrifierai encore bien histoire qu'elle soit bien (je suis maso c'est bien connu). Non, mais sérieux, ça me fout très mal cette situation.

Alors qu'elle n'a pas pensé une seule seconde de tout le mal que ses actes auraient sur moi, moi ça me bouffe de me dire qu'elle soit triste ou malheureuse.

Là dessus, rien n'y fera, c'est comme ci j'étais responsable d'elle, comme ci je devais la protéger.

Helas actuellement, je dois moi me protéger, rester un peu seule afin d'analyser seul cette situation et de prendre en mon âme et conscience ma décision. C'est vital.

Quant à Mo il est partit une semaine à Paris pour le boulot ce qui m'arrangeait grandement.

Bizarrement, je lui en veux moins qu'à elle. Même si il est tout aussi coupable, je ne sais pas, ça me fait moins mal.

Peut être que c'est un manque de sentiment ou que lui dire qu'il n'est pas si parfait et enfin être honnête me fait du bien? aucune idée.

Ce qui m'étonne, c'est que cela ne m'a pas fais partir.

Je pensais que je mettrai un therme à la relation et il n'en est rien. J'ai l'impression qu'il faut que je reste, que je dois encore être là pour faire ou vivre quelque chose qui m'apportera par la suite, pour mon chemin personnel.

Ce qui me fait tenir, c'est aussi le fait que je savais que le "vortex 2011" est bel et bien là, que ce qui doit arriver arrive et que ça a une raison d'être, même si je déguste question désillusion actuellement.

Papa me manque énormément. J'espère que de là haut, il est fière de moi, qu'il me soutiens parce qu'actuellement, je rame un peu !

Mon cerveau a mit ces images dans un coin lointain de ma tête afin que je n'en souffre pas trop.

Cette absence de réaction m'étonne et me stress un peu, mais je dois dire que réellement j'ai laché prise, je m'en remets à l'univers, je sais que ça devait être ainsi.

"Tout peut arriver " dit Alice, et bien, je crois volontier qu'elle a raison même si je ne vois pas vraiment le positif di ce n'est qu'à présent, je suis moi presque sans retenue.- et ça, c'est déjà très positif.

Peut être qu'avec le temps, je suis devenue plus sage, plus éveillée, plus en osmose avec cet univers qui sait ?

Le temps passe vite, mais pas le reste. Mais je n'ai pas envie d'oublier, je préfère qu'il reste bien vivant en moi.

A présent, ce sont les doutes qui m'envahissent, les "et si ?"

Et si on ne l'avait pas laissé "partir" ? son coeur aurait lâché sans nous à ses côtés pour son départ.

Et si il avait encore voulu se battre ? c'est le corps usé qui s'est arrêté de lui même, c'était le moment, on ne peut changer le cours des choses.

Et si je lui avais demandé de rester plutôt que de lui dire que serai forte ? le temps était venu, la question ne se pose pas.

Je suis profondément triste, la gorge nouée, les larmes que je retiens car je suis au bureau, à la maison, je dois tenir bon, mais toutes ces questions, sans fondement je le sais, vont et viennent dans ma tête et se bousculent.

Il me manque....

Quand je tapais la dernière question "et si", une fenêtre s'est ouverte demandant "Voulez-vous quitter cette page sans enregistrer blablabla" alors que je n'avais touché à rien sauf les lettres du clavier.
En relisant l'article avant de publier, mon bic a glissé et roulé sur la table avant que je ne le rattrape.

Pour certain, ce ne serait rien que des beugs ou des coïncidences, pour moi, ce sont les premiers signes qui me disent "ne t'en fais pas".

Je devrai m'en réjouir, mais pour l'instant ça me réchauffe juste un peu le coeur. J'ai encore un peu trop de peine en tant qu'humain, il faut laisser le temps au temps.

Mais.... merci ;0))

Deux jours de visites au funérarium où sont allés et venus des voisins, des amis, d'anciens combattants.

Papa faisait partie du 15ème bataillon des fusillés, résistant armé. Par ce fait, le drapeau était sur son cercueil et l'hymne national a été joué à la sortie de l'Eglise autant dire que là, ça prend aux tripes !

Papa avait toujours les larmes aux yeux en l'écoutant, je crois que depuis jeudi, j'ai hérité ça de lui aussi....

Je sais que de là où il était, il a du beaucoup apprécier cet hommage et le texte qu'a fait son compagnon de guerre en son honneur. C'était vraiment beau et si touchant, jamais je ne pourrai oublier ça.

J'avais besoin que Sam soit là, mais ni lui ni moi ne voulions que sa présence soit mal interprètée ou que Mo le prenne mal. Pour être raisonnable, on avait décidé qu'il ne viendrait pas. J'avais quand même l'espoir qu'il pointe le bout de son nez, Mo étant repartit tout de suite au bureau après le cimetière, boulot oblige.

Comme raisonnable ne rime pas avec Sam, il est venu avec sa soeur.

J'étais vraiment heureuse de le voir ce jour là, j'avais besoin qu'il soit près de moi, qu'il soit là, qu'il me prenne dans ses bras et que je pleure un peu.

Ca m'a touché qu'il soit venu et ce juste 1 heure car sa soeur n'avait personne pour garder le petit.

Maintenant, c'est l'après. Le moment où je réalise que tous les jours que je vais vivre à présent, seront sans lui.

Qu'il ne pourra plus me prendre dans ses bras, qu'on ne pourra plus se "voir", qu'il n'est plus là physiquement.

Même si je sais qu'il est certainement bien là haut, mon coeur humain le pleurt et réalise seulement le vide qu'il laisse....

Lui qui se tracassait toujours pour nous, je souhaite juste qu'il soit heureux, qu'il ne m'en veuille pas pour les "mensonges" que j'ai parfois du faire pour maman, mon frère ou moi....

Il me manque, c'était le pillier solide de ma vie, mon repère et même si on a souffert parfois l'un comme l'autre de cet amour si fort entre nous, je sais à présent qu'il m'aimait, même trop, même mal, il m'aimait profondément et moi aussi....

Mon père est dans le coma....

Début 2011, je l'emmenais limite de force à Bruxelles pour ôter toute l'eau qui se répendait dans son corps dû à son coeur. Il est sortit 2 semaines plus tard, batrilles d'examens sous le bras en vue d'une opération programmée le 03 mars.

Il était passé me voir à la maison la veille de son entrée à l'hopital. J'étais rentrée plus tôt car j'étais malade.

Maman et lui était passé afin que je le vois. Il était très fatigué, le coeur était épuisé, même lui disait qu'il était temps de se faire opérer.

Il y a de ça deux ans, il aurait déjà dû se faire opérer, mais il n'avait pas voulu.
A l'époque, il ne se sentais pas mal et ne voyait donc pas l'utilité. Depuis janvier, il avait changé d'avis.

L'opération s'est bien déroulée, il a passé un jour aux soins intensifs et il est remonté dans sa chambre le lendemain.
Quand on est arrivée maman et moi le vendredi, à peine 24h après son opération, il était déjà tout ennervé de ne pas avoir eu de nos nouvelles avant, nous engeulés car il était 14h30 (les visites débutaient à 14h et ils ont eu la bonne idée de placer une horloge juste en face de son lit, sous la porte d'entrée....) s'est un père remonté et plein de vie qui nous a "acceuillit" en grand adjudant chef !

Après un moment, il s'est calmé et on a pu parler un peu avec lui, mais il voulait déjà remonter en chambre vite et revenir à la maison, il était en pleine forme lui !

Les médecins l'ont d'ailleurs laissé remonter le lendemain après les examens concluants qu'il avait passé.

Samedi, je n'ai pas su aller le voir dans sa chambre.
J'étais à 500 m de là, mais maman a eu un accident en face de l'hopital, je suis donc restée avec elle pour attendre la dépanneuse. 
Je suis arrivée tout juste à la maison pour l'anniversaire de Mo. 

Au soir, on est repassé chez maman boire un dernier verre et on a dormit là chose que nous avions jamais fait auparavant.

Vers 5h30, le téléphone a sonné, c'était l'hopital qui nous prévenait que papa avait fait un arrêt cardiaque et qu'il était redescendu en soins intensifs. On l'avait pris en charge tout de suite, mais il avait fallu 10 à 15 minutes pour que son coeur redémarre....

J'ai fais un drôle de rêve cette semaine, le genre de rêve que l'on fait et qu'on sait qui n'en est pas un.

On m'a présenté mon ange gardien.

Le "problème" c'est que c'était M ! en fait je ne m'en souviens plus assez pour pouvoir analyser ça avec du recul. Je sais juste que j'ai eu la réponse du "suis je folle d'y croire" ben non, on sera toujours lié l'un à l'autre même loin l'un de l'autre.

Bien entendu, ça réveille mon cerveau et mon âme et il me manque, mais je sais qu'il n'est pas loin pour l'instant.
Peut être a t il simplement ressenti que je n'étais pas en forme, d'où l'impression qu'il est près de moi.

Enfin pour ce qui est de Sam, le pauvre est entrain de vraiment réaliser sa situation financière et personnelle et il est coincé. Il n'a pas du tout le moral, plus du tout de force.
Et comme Sam est Sam, en 2 semaines il est passé par tous les stades d'une relation "coup de foudre" càd le coup de foudre, la passion, le doute, et s'en lasse déjà ! Ou alors il s'auto insensibilise par protection ou juste parce qu'il n'a pas le choix pour l'instant.

Moi, je ne sais pas où j'en suis, beaucoup de choses se sont accumulées en une semaine et j'essaie de pratiquer le bon vieux "un jour à la fois" sans trop connecter le cerveau.... ça vaut mieux et ça fait moins mal.

Ma protection à moi (je suis né avec, je n'arrive pas à changer cette façon inconciente de faire) c'est la mémoire selective.

Depuis bien longtemps (je l'ai réalisé il y a une diziane d'années) dès que quelque chose me blesse ou m'affecte fortement, mon cerveau selectionne la donnée et la place dans un coin reculé de ma mémoire, loin, très loin et du jour au lendemain je ne me rappele plus trop, je n'y pense plus, je suis passée à autre chose.

J'ai donc un monde de bisounours pour moi toute seule dans le cerveau ou alors je m'auto-anesthésie je ne sais pas lol 

Les gens qui me connaissent croient que j'ai une énorme tolérance, mais c'est pas ça.
Moi je fais ainsi sans en être consciente, je classe le dossier dans le fin fond de ma tête et hop c'est limite si ce n'est pas aux oubliettes ! Enfin si j'y repense, je sais que ça m'a blessé, mais je n'éprouve plus cette sensation, j'y suis indifférente voire spectatrice Je n'ai pas oublié, c'est juste que je suis passée à autre chose et que ça ne me touche plus.

J'ai malgré ça toujours dans ma mémoire un indicateur qui me rappèle que ça s'est passé et donc que je dois agir en conséquence.

C'est le cas pour mon père et ce qui s'est passé avec lui samedi dernier.

Je parle rarement de lui ici je n'ai simplement pas grand chose à dire.
Mon père nous a élevé, mon frère et moi, pour lui. C'est dur à dire, mais c'est ainsi.

Il nous aime certainement beaucoup, mais à sa façon c'est à dire mal !

J'ai beau m'efforcer de supporter son humeur exécrable, ses colères sans aucun but (si ce n'est de gueuler), d'essayer toujours de faire pour un mieux et d'éviter les conflits, y'a rien à faire c'est toujours moi qui en prend plein la tronche pour pas un balle.

Comme j'y suis habituée depuis 31 ans, je fais semblant de rien la plupart du temps. (et répète en boucle la chanson de Zazie mdr)

Nous avons lui et moi un caractère très sanguin et une tête de bois donc lorsque je ne réagis pas à ses piques incessants, il cherche à toucher et encore toucher jusqu'au moment où il trouve la faille.
Il l'a trouvée samedi....

Ca fait plusieurs semaines qu'il essaye de provoquer une dispute et qu'à chaque fois j'arrive à faire semblant de rien et à m'en tirer relativement bien (enfin, en apparence) puisque je m'en prends quelques unes dans la tronche, mais ne bronche pas, ce qui l'ennerve encore plus ! Mais quand je pars de là, il faut bien avouer que mon petit coeur est triste.

Le connaissant, je savais qu'il serait encore à prendre avec des pincettes samedi pour ne pas changer.

D'une conversation banale avec la mère et lui, il est arrivé à ma placer un "j'allais dire quelque chose, mais je préfère me taire"

Arf s'il y a bien une phrase que j'ai en horreur c'est celle là !

Bien sûr je lui demande de le dire et baf c'est partit pour le touché coullé....

Mo est un manipulateur selon mon père.

La personne qui partage ma vie depuis 7 ans, qui a un courage et une volonté à toute épreuve, qui a une force de caractère énorme forgée par tous les problèmes de santé et de vie qu'il a eu depuis sa naissance est, selon mon cher père, un manipulateur....

Là il a trouvé THE truc à ne pas dire sous peine de réactions explosives !

Ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'il ait une telle haine envers lui. Il se trompe vraiment sur Mo et ne rate jamais une occasion quand il le voit d'essayer de le piquer et de pouvoir lui mettre ça en plus sur le dos.
On aurait dit un coq, fier et orgueilleux, la méchanceté clairement affichée sur son visage enfin heureux de pouvoir cracher son venin.

J'ai été très peinée de le voir comme ça, de me rendre compte que Mo n'avait pas tord quand il me disait que mes parents ne l'aimaient pas et je n'ai pas du tout apprécié cette haine que j'ai ressentie.
Je suis partie sans hausser le ton, je ne voulais pas lui dire ses 4 vérités pour préserver ma mère et ne pas que ça dégénère quand je serai partie, mais je ne saurai pas jouer à son jeu.

J'étais si triste que le lendemain, j'ai fondu en larmes devant Mo et lui ai raconté.