Au début, R. me disait parfois: "est ce que tu sauras assumer ?" et je me demandais de quoi il parlait, avec quoi il venait ?
Assumer quoi ? le fait de coucher avec ? d'être avec ? assumer des sentiments ? être à la hauteur sans aller cafter à sa dame, aux autres ?

Aujourd'hui, j'ai compris.
R. est un peu comme moi, il est entier.
Quand il donner, il donne sans compter et ce aussi pour les sentiments et les attentions.
Ce qui fait qu'on reçoit énormément, que l'on se sent unique, que c'est un gentlemen, un amour, un amant attentionné et merveilleux, mais qu'à un moment, quand le soir tombe, il devient Ladyhawke et s'en va.
(waouw la comparaison est magnifique je suis fière de moi sur ce coup là mdr)

Et on se retrouve à n'être plus que la seconde, la deuxième, l'officieuse....
C'est ça qu'il faut assumer....
Et avec cela, les questions qui se pressent dans la tête: que suis-je réellement pour lui ? a-t-il vraiment des sentiments pour moi ? est-ce que je vais me faire jetter dans 2 mois quand une autre aura attiré son attention ? Y a-t-il une stabilité réelle dans notre relation ?

Je suis entière également.
Cela a parfois été destabilisant pour certains.
Mika me l'avait dit un jour: "quand tu donnes, c'est sans compter, en une fois, d'un coup et on doit faire le tri, assumer, ce n'est pas habituel, c'est bien, mais c'est déconcertant."

Nous sommes des passionnés, des excessifs, mais parfois le revers de la médaille fait mal.
J'aimerai être sûr que la relation que nous avons sera unique, que je serai la seconde, aimée et choyée, d'avoir une partie de son coeur et de faire partie intégrante de sa vie afin d'être en toute sérénité celle que je suis....
Ne pas me prendre la tête à des questionnements unitiles et stressants.

Pouvoir être légère tout le temps.
Quand il s'en va il me manque, quand il est là j'ai le coeur en joie.
J'aime être avec lui et partager tant de choses, bien plus qu'un lit, plus qu'une relation de cul.
Nous pouvons parler de tout, tout se dire, il ne "mépargne pas" comme je le lui ai demandé.
Je préfère savoir même si ça fait mal que de vivre dans le mensonge et les doutes.

Je suis ainsi.
J'ai eu mal la nuit quand je l'ai vu distant afin que nos consciences ne nous travaillent pas.
Il avait raison, moi non plus je ne me sentais pas à l'aise.
Je me dis que c'est bien d'avoir ces sentiments, cela traduit que l'on est pas sans coeur, que ceux qui partagent nos vies comptent pour nous malgré ce que nous faisons. 

R. me dit souvent qu'il est normal d'avoir un jardin secret, mais que chez moi, c'est un verger !
Je me demande si c'est plus parce qu'il pense que je ne lui dis pas tout ou parce qu'il en a la certitude.
C'est un peu con comme questionnement !
Je sais ce que je lui dis et ce que je tais.
Et selon moi, il n'y a pas grand chose qu'il ne sait pas.

Je reste certainement d'apparence énigmatique et cachotière, mais il lit en moi comme dans un livre ouvert !
Il a cette facilité déconcertante de pouvoir lire dans mes yeux ce que j'aimerai cacher, parfois même avant que je n'en ai moi-même conscience....

Dès le début je lui ai laissé la porte ouverte. J'ai donné la clé, il l'utilisait s'il voulait.
C'est toujours le cas. Il sait même les sales côtés que je planquent sous mon masque, ce que je ne dis qu'à Sév (qui fait le même lol), cette tendance parano policière qui fait qu'internet est un ami prétieux pour qui sait taper les bons mots de recherche et dénicher l'indénichable pour qui ne cherche pas.

Au final, que ne sait il pas ?
Il croit que Sam est mit sur un pied d'estale, mais il se trompe.
Actuellement, et ce depuis quelques années à présent, ma relation avec lui a changé.
Je me rends compte qu'il a changé depuis que je suis avec R.
samedi, il m'a dit quelque chose qui ne m'a pas plu. Je parlais avec lui de ma relation avec R. et de l'évolution de celle-ci. Sam ne croit pas que R. soit sincère, il n'y aucun avis négatif ou positif, il est neutre car il ne sait pas.
Quand je lui ai dis "de toute façon si je me gamelle, tu seras là pour ramasser les morceaux" il m'a répondu "je ne sais pas, peut être oui, peut être pas, il faudra voir mon état d'esprit et la situation du moment".
Je comprends ce qu'il a voulu dire, si il n'est pas bien, il ne pourra pas m'aider ou me soutenir à 100%, mais j'ai été habituée à l'avoir près de moi, à le soutenir, à le coller et à présent je le délaisse un peu car notre relation aussi a changé.
Sév m'a toujours dit que Sam n'était pas la personne qu'il me fallait. Trop d'ennui, pas assez d'amour (au sens large) et que je "valais mieux" sans vouloir être péjorative.
Aujourd'hui, je me rends compte avec le recul que Sam a toujours voulu avoir le contrôle et le dessus sur notre relation.
Souvent j'ai souffert de cela, mais je m'en contentais. Je pensais que l'on avait une histoire à vivre ensemble. Les déceptions ont commencé à arriver et à me faire comprendre que je l'avais mis sur un piédestal qu'il ne devait pas avoir....
Le fait d'être avec R. et de voir que tout l'amour et la tendresse que je peux donner, peut être donnée par quelqu'un en retour qui est comme nous, ainsi, naturel, et qui ne se force pas à être doux, prévenant et aimant, me fait comprendre que j'ai droit à être aimée comme je le souhaite....

"Il y a une chose que je dois te dire.
Tu as raison pour Sam, je n’ai pas aimé non plus son attitude quand il est venu au bureau, je la comprends, mais je n’ai pas aimé sa façon d’agir.
Je l’ai vu coincé alors qu’il ne l’est pas à l’ordinaire et j’ai été déçue.
Ce qui te fais donc avoir tort sur un autre sujet…. je ne le mets pas sur un piédestal J

Parfois tu crois que j’ai un verger, tu te trompes.

Les seules choses que je ne te dis pas, ce sont les déceptions qui sont au fond de mon petit cœur d’artichaut.
Bisous"

Mo se fait opérer ce matin.
J'attends les résultats, un appel, un sms.
Je me doute que tout ira bien, mais l'attente est longue malgré tout.

R. est en Italie pour un mariage, il rentre ce soir.
Vendredi, nous avons passé la fin de matinée ensemble.
Nous avons été pour son boulot prendre ses folders et cartes de visite et nous sommes arrêtés dans un endroit que je connaissais bien il y a 12 ans....
L'endroit n'avait pas changé, de petits canapés dans un coin reculé du bar nous ont permis de boire un verre tranquillement et de parler franchement.

Il m'a dit qu'au départ il me faisait aller avec ça, mais qu'il était perçoidé que notre histoire allait durer un long moment, qu'il ne voyait pas ce qui pouvait nous séparer sauf une catastrophe.
Nous avons beaucoup rit et parlé sérieusement de notre relation et de nos vies.
Je lui ai avoué que, quelque soit le fait qu'on l'ait mit sur mon chemin, cela m'a permit de voir qu'il était possible de trouver la personne qui me correspondait parfaitement et que je ne croyais plus possible de trouver.
Je sais que ça l'a touché, que ça l'a rassuré et conforté dans ses sentiments pour moi.

J'avoue que j'ai de plus en plus de mal d'être sans nouvelle de lui.... Sa présence me fait beaucoup de bien et m'apaise terriblement.
Vendredi, un client est arrivé à l'improviste alors que j'allais partir pour aller voir Mo à l'hôpital.
Je n'ai donc pas pu lui dire aurevoir comme je l'aurai voulu....
En arrivant au bureau lundi, je cherchais un signe, un message qu'il aurait laissé vendredi, mais je ne trouvais pas.
Résignée, je travaillais sans conviction quand j'ai pris un post-it pour inscrire un truc et que j'ai vu un petit mot sur la feuille de dessous, bien dissimulé pour que personne ne le voit à part moi.... "Mi manchi mps ;0)"
Et là, c'est un grand bout de coeur qui se réchauffe instantanément.... Il ne m'a pas oublié en partant....

Nous avons été dans une Eglise vendredi. Elle était devant nous quand on s'est garé, on ne pouvait pas faire sans y entrer.... Il aime les Eglises autant que moi aparement.... Il est croyant et aime aller se receuillir dans ces endroits si rassurants....
Il est vrai que ce n'est pas bien ce que l'on fait. On trompe les personnes avec qui l'on vit.
Il était un peu faché (cruelle vérité que l'on aime pas toujours entendre) quand je lui ai dis que sa femme n'était sans doute pas la femme de sa vie.
Selon moi, la femme de sa vie, LA femme, son autre, sa flamme jumelle, on ne la trompe pas.
C'est utopiste je sais.
Je crois que tous nous sommes capable de trouver cette personne qui fait que nous serons heureux et comblés. Mais au final, il n'a peut être pas tord lorsqu'il parle d'instant T....
Si je dois revenir en arrière pour remettre ma théorie en question, je peux dire que Mika est la personne qui m'a le mieux compris, le mieux aimé, qui a été la révélation, la certitude, l'homme de ma vie.
A présent, est il possible que l'on s'aime encore autant avec tout ces changements de vies, d'expériences, et tout ce temps qui est passé, toutes ces personnes que j'ai rencontré et qui m'ont appris tant de choses sur ce que j'aimerai devenir ou avoir pour fonder une famille ?
Est il toujours la personne de ma vie ?

Quand nous sommes en couple avec quelqu'un qui nous rend heureux un moment, lui comme moi ne nous donnons plus signe de vie. Ni par la vie elle même ni par rêves.
C'est comme ci nous coupions un instant ce lien si fort qui nous unit afin de laisser l'autre vivre ce qu'il doit vivre sans être perturbé par l'autre.
C'est étrange et logique en même temps....

Comme j'ai dis à R. vendredi, je ne vais pas vers Mika car je crois que je dois vivre d'autres choses avant de pouvoir être de nouveau mise sur sa route (ou lui sur la mienne).
Finalement, R. a peut être raison, on rencontre une personne qui nous convient à un instant T de notre vie et on crée avec cette personne un avenir.
Puis on grandit, on change, on vit et soit on part, soit on reste.
Car on a la stabilité, l'affection, la maison, les enfants ou tout autre éléments que l'on trouve objectif à ce que l'on ne veuille pas changer de partenaire.

Ca me parait si "résigné".... mais en même temps, peut on aimer toute sa vie de façon si intense qu'au début d'une rencontre ? peut-on trouvé notre flamme jumelle et vivre cette vie avec à nos côtés ?
Je ne sais pas.
Je sais juste que, comme je l'ai dis à R., si tu avais 15 ans de moins, si je pouvais te cloner, je serai vraiment heureuse car tu es ce que je recherché....
Il me répond "pourquoi 15 ans de moins ?" je lui dis que je voudrai bien des enfants quand même un jour....
Il me dit que ses graines sont toujours bonnes, que je peux en garder un peu, on rit et je lui dis que je sais ce que c'est d'avoir un papa de 50 ans, qu'il est marié, que c'est ainsi, mais que cette belle rencontre me prouve que j'aurai peut être un jour la chance de rencontrer quelqu'un comme lui qui me rendra heureuse.
Alors il me dit à regret que ce jour là, il faudra qu'il me laisse partir et je lui réponds que ce jour là, il me laissera partir parce que je serai heureuse et qu'il le saura....

Honnêtement je me dis que R. est parfait pour moi. Il a ce je ne sais quoi qui m'attendrit quand je le vois, cette façon de me faire dire les choses "à l'arrache" jusqu'à ce que je cède, cette douceur et ces attentions qui me disent qu'il est là même si il ne l'est pas, ce côté rassurant et fonceur, cet humour qui me séduit, cette façon qu'il a de me rendre belle, désirable, d'exister....
Parfois, je suis envieuse de sa madame....
Au final, ça remet en question ma vision de cet Amour parfait que je recherche au fond de moi....
Peut-on aimer la même personne des années durant sans que nos changements provoqués par la vie ne nous détourne d'elle ?
Peut-on un jour trouver cet amour parfait et y demeurrer fidèle toute sa vie ?
Doit-on se résigner à vivre un amour/habitudes/souvenirs qui nous procure la stabilité et admettre que l'on ne peut jamais être comblé totalement ?
Je ne sais pas....
J'aime croire qu'un jour, je trouverai celui qui fera toujours battre mon coeur quand je le verrai arriver, me réjouir à chacune de ses attentions, avoir toujours envie de lui et l'aimer purement et simplement car il sera mon ami, mon mari, mon amant et ma vie....
C'est surement utopiste, mais c'est ma pensée positive créatrice ;0)

Souvent on dit "La peur n'évite pas le danger".
Je crois également que l'on matérialise nos peurs, qu'elles deviennent réellement matérielles, quand l'on y pense sans cesse. La pensée créative peut aller dans les 2 sens à mon avis.

Petit retour en arrière de 2 semaines où j'étais en partance pour un week-end à la mer.... qui fut annulé à la dernière minute car Mo a eu une grosse infection à la jambe jeudi soir et donc le we tant attendu à fondu comme neige au soleil.
Le principal c'est qu'il aille mieux et que l'infection soit partie sans faire de dégats.
J'avoue néanmoins que ça m'a vraiment dégouté. Une connerie d'infection qui débarque on ne sait comment ni pourquoi la veille du départ.... Merci !

Jeudi, la déviation des appels téléphoniques du bureau était mise vers mon gsm le temps que j'aille faire une course. J'avais eu Sam au téléphone et je raccroche une fois arrivée au bureau.
Un gsm avait apellé sans laisser de message et un fixe en avait laissé un.
Pensant que c'était pour la société, j'écoute sur ma messagerie le message laissé.
Quand j'ai entendu la voix de cette femme, j'ai d'abord cru à une erreur puis mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai compris que ce message était en fait destiné à R.

En gros elle lui disait qu'elle laissait ce message car il ne répondait pas, qu'elle s'excusait de ne pas avoir pu lui parler la veille car elle était occupée avec sa mère et un autre. Qu'elle lui demandait de se calmer car il était beaucoup trop stressé, qu'un jour il allait faire un infractus, qu'elle n'avait même pas eu le temps de lui dire aurevoir....
J'ai réécouté plusieurs fois afin de ne pas partir dans une colère démesurée pour rien, analyser les mots, les intonnations, essayer de comprendre s'ils s'étaient vu ou non, mais au son de sa voix, j'ai vite compris qu'elle avait des sentiments pour lui. Parente avec ? Amante ? je savais que ce n'était pas une amie en tout cas....

J'ai apporté mon gsm à R. et lui ai dis "je crois que c'est pour toi"....
Il a écouté le message, l'a effacé, je l'ai senti ennervé.
Je suis retournée à mon bureau, je ne voulais pas en parler sur le coup.
Il a pris le poste fixe et a rapellé sur le gsm de cette femme, je n'ai écouté que le début de la conversation, le retse m'importait peu, ce ne sont que des mots, il pouvait très bien apeller dans le vide ou encore s'arranger avec elle après coup. Je suis sortie.
Je sais qu'il lui a dit qu'elle n'avait pas à apeller au bureau, que lorsqu'elle entendait que ce n'était pas son gsm, de ne pas laisser ce genre de message, il était ennervé.

Nous avons été manger avec A. à midi.
Sur le trajet du restaurant, il avait mit zucchero "un kilo" (les paroles sont "ta cervelle ne pèse pas plus qu'un kilo" lol). Il a essayait de mettre son pied contre le mien au resto, mais voyant que je n'étais pas receptive, il l'a vite retiré.
Sur le retour, il avait mit une musique qui, il le sait, me plait beaucoup car elle me parle "E penso a te"

A. partit, R. me dit "tu as quelque chose à me dire ? on a un oeuf à peler ?"
Et commence un "affrontement" entre nous, des ennervements et des explications.
R.: "alors tu n'as pas confiance en moi"
Moi: "non"
R. "quoi ? tu n'as pas confiance en moi ?"
Moi: "ben non"
R."Alors je me suis trompé"
Moi: "tu t'es trompé, je me suis trompée, un partout la balle au centre !"
Bien sûr j'avais cette envie de faire mal comme j'avais mal, comme la parano me torturait, comme il venait de descendre du pied d'estale où je l'avais mis apparement à tort....

Il apparait après explications que cette femme est une de ses ex, qu'elle cherche du boulot et qu'il lui avait sonné la veille pour avoir son cv, qu'il lui avait dit que c'était fini etc etc.
Dans tout cela, la seule chose que je retiens de cette conversation c'est qu'il a reculé (dans le sens litéral du terme, je veux dire par là que ça l'a touché et que ça lui a fait peur) quand je lui ai dis posément que s'il avait envie d'aller voir ailleurs, qu'il pouvait, mais qu'alors on en arrêtait là.
Que je voulais juste qu'il ait l'honnêteté et le respect de me le dire, que ça fasse mal ou non.
Que le jour où il n'aurait plus cette envie d'être avec moi ou que je ne lui suffisait plus qu'il le dise tout simplement.

Vendredi, nous avons passé l'après-midi ensemble. Essayant de ne plus y penser, de retrouver un moment de calme, de se laisser aller.
J'ai passé un week-end torturée par cette pensée qu'il allait aller la voir, qu'il était avec elle, que je n'étais qu'une parmis d'autres, que je ne savais pas garder quelqu'un, suffire à quelqu'un malgré tout ce que je peux faire, dire, être.